L'empreinte carbone d'un vélo est faible, 21 grammes de CO2 par kilomètre, moins que de marcher ou de prendre le bus, et encore beaucoup moins qu'un trajet en voiture. Ce qui fait du vélo, pour les courts trajets urbains, le mode de transport le plus efficace en matière d'économie de CO2.
Cependant, dans ce calcul de CO2, pour être juste, il faut tenir compte du fait que l'empreinte carbone de tout véhicule ne se limite pas à son utilisation, mais aussi à sa fabrication. Et la fabrication d'un vélo avec un cadre en acier et un poids compris entre 17 et 20 kilos génère 96 kilos de CO2. Chaque kilo d'acier produit génère 1,9 kilos de CO2. Si l'on parle de l'aluminium, le matériau le plus utilisé dans l'industrie du cycle, ce chiffre passe à 18 kilos de CO2 pour chaque kilo d'aluminium produit. La fabrication d'un cadre de vélo en aluminium a une empreinte carbone comprise entre 200 et 300 kilos de CO2.
Le vélo d'occasion semble être un des pivots de la décarbonisation et de la lutte contre le changement climatique en milieu urbain.
Dans le cas d'un utilisateur ayant privilégié l'utilisation du vélo en ville, l'achat d'une bicyclette neuve ou d'occasion se pose. Mais des deux solutions, seule la seconde, l'acquisition d'un modèle d'occasion, reste l'option la plus respectueuse de l'environnement. C'est une alternative particulièrement judicieuse dans le domaine du cyclisme sportif où les marques se tournent de plus en plus vers le carbone pour construire leurs cadres de vélo, sachant que la fibre de carbone est un matériau au processus de recyclage complexe et coûteux, d'où la nécessité de générer un cycle d'économie circulaire par l'achat d'un vélo de seconde main.
C'est le pari de la startup Tuvalum, qui ambitionne de révolutionner la façon dont nous achetons des vélos d'occasion, en France et en Europe, à travers la digitalisation et la transparence. L'enjeu étant de faire pour l'acquéreur d'un vélo d'occasion une affaire. Car l'achat d'un vélo d'occasion en ligne devrait être aussi sûr, confortable et facile, que de commander une pizza ou d'acheter une paire de chaussures sur internet.
Fondée en 2014 par Alejandro Pons et Ismaël Labrador, Tuvalum est ainsi en train de redéfinir le marché secondaire du vélo, une industrie qui génère plus de 30 milliards d'euros par an en Europe. Contrairement à d'autres marketplace et applications mobiles pour les produits d'occasion, la sartup sert d'intermédiaire dans toutes les phases de chaque transaction afin que les acheteurs et les vendeurs n'aient à s'occuper de rien, grâce à la numérisation de tous les processus, y compris un système de certification et de révision pour chaque vélo vendu.
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