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Aménager l’espace urbain au féminin : (2) se soucier de tous


Céline Léon, directrice de projet chez Séquano.


A Séquano, je travaille au service des collectivités pour mettre en oeuvre les projets d’aménagement initiés par les élus. Et j’ai la chance de travailler sur un territoire, Est Ensemble, pour lequel la problématique de l’égalité hommes-femmes est importante. Avec le développement durable, la notion de ville inclusive, confortable et accessible, est au centre des questions d’aménagement du territoire. N’oublions pas que les femmes représentent 51 % de la population. Et s’en préoccuper, c’est déjà améliorer la vie de 51 % des habitants des villes.


Oeuvrer à l’égalité hommes-femmes, cela vaut le coup d’y participer !

Mais cela ne doit pas être le seul critère. Rendre la ville aimable se fait en se souciant de tous. Ce qui n’empêche pas, bien au contraire, d’initier des actions spécifiques en direction des femmes, ce que nous faisons en incluant dans nos consultations une demande de compétences sur le genre, afin que le diagnostic des concepteurs tienne compte en amont de ces enjeux. A Noisy-le-Sec, dans la Zac Quartier durable de la Plaine de l’Ourcq, nous avons institué une permanence régulière à la sortie de l’école, pour informer les parents, et les mères donc, des aménagements en cours dans leur quartier, pour aller vers un public qui ne peut pas forcément se rendre aux réunions de concertation classiques en soirée. (…)

Je crois que la question de l’égalité hommes-femmes dans la ville sera résolue lorsque nous n’aurons plus besoin d’en parler. Ce qui n’est pas encore le cas. Les réactions médiatiques à la carte de vœux de la ville de Pantin, dotée d’un « e » féminin en plus, qui avait juste pour intention de mettre en lumière les actions menées en faveur des femmes par la ville, ont bien montré que les esprits étaient loin d’être apaisés à ce sujet. Il reste donc du chemin à faire pour les acteurs de la ville. D’ailleurs, en la matière, Séquano est signataire de la charte de la parité dans les métiers de l’immobilier (définir une politique parité, donner un juste accès aux formations aux hommes et aux femmes, accompagner les femmes et les hommes dans leur équilibre vie privée/vie professionnelle, etc.). Preuve s’il en fallait que les efforts se poursuivent ! Et nous y participons. Dans la Zac des Rives de l’Ourcq, à Bondy, les nouveaux espaces publics ont tous reçu des noms de femmes illustres. Il ne faut pas oublier que la ville est aussi un lieu de mémoire institutionnelle, et féminiser le nom des rues, c’est contribuer à donner plus de visibilité aux femmes ayant marqué l’histoire et rétablir un équilibre, qui pour l’instant, en ce qui concerne le nom des rues reste très

masculin.


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