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Cheffes et chefs d’orchestre : musique pour tous !

Zahia Ziouani, a fondé en 1998 l’orchestre symphonique Divertimento, installé à Stains, en Seine-Saint-Denis, produisant plus de quarante concerts par an sur les grandes scènes nationales, et l’académie Divertimento, créée en 2008, offrant un lieu de développement artistique aux jeunes musiciens.

© Christophe Filieule.


Est-ce important pour vous d’écrire le nom de votre métier chef d’orchestre ou cheffe d’orchestre ?


Zahia Ziouani, cheffe d'orchestre.

C’est à la fois accessoire et important. C’est en rendant les problématiques de l’égalité hommes-femmes visibles que l’on pourra faire changer les choses, à la condition de le faire en rapport avec la réalité. Dans mon métier de chef d’orchestre la réalité se raconte souvent avec une très faible présence féminine : en France 4 % des chefs d’orchestre sont des femmes.


Quelles en sont les raisons ?


Zahia Ziouani, cheffe d'orchestre.

Le milieu de la musique symphonique est toujours dominé par les hommes.

Aujourd’hui, lorsque je travaille à des projets avec d’autres chefs d’orchestre ou des responsables d’institution, je suis la plupart du temps la seule femme de moins de cinquante ans portant un nom issu de la diversité autour de la table. Cela montre que, pour le monde de la musique, les choses n’ont pas encore beaucoup bougé. Il y a bien la charte des grandes institutions culturelles qui précise que les invitations à les diriger doivent être adressées à parts égales entre les hommes et les femmes, mais si cela était vraiment le cas, je n’aurais pas même le temps de venir répondre à vos questions.


En tant que femme, rencontrez-vous plus de difficultés dans votre

activité ?


les quelques femmes exerçant ce métier le font en étant à la tête de leur propre orchestre. Claire Gibault, Emmanuelle Haïm, Laurence Equilibey, etc. Nous sommes peu nombreuses en France à évoluer à un niveau international en n’étant pas toujours beaucoup aidées, pour rendre plus visibles nos programmes, ne serait-ce qu’auprès d’un jeune public.

les quelques femmes exerçant ce métier le font en étant à la tête de leur propre orchestre. Claire Gibault, Emmanuelle Haïm, Laurence Equilibey, etc. Nous sommes peu nombreuses en France à évoluer à un niveau international en n’étant pas toujours beaucoup aidées, pour rendre plus visibles nos programmes, ne serait-ce qu’auprès d’un jeune public. (...)


Retrouvez la fin de cet entretien et tous les articles du numéro sur le thème de l'égalité hommes-femmes



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